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La passante

  • Photo du rédacteur: Leseulitaire
    Leseulitaire
  • 11 janv. 2017
  • 1 min de lecture

Hier j'ai vu passer, comme une ombre qu'on plaint, En un grand parc obscur, une femme voilée: Funèbre et singulière, elle s'en est allée, Recèlent sa fierté sous son masque opalins. j'eus deviné bientôt sa douleur refoulée; Puis elle disparut en quelque noire allé Et rien que d'un regard, par ce soir cristallin, Propice au deuil profond dont son coeur était plein. Ma jeunesse est pareil à la pauvre passante: Beaucoup la croiseront ici-bas dans la sente Oû la vie à la tombe âprement nous conduit; Tout la verront passer, feuille sèche à la brise Qui tourbillonne, tombe et se fane en la nuit; Mais nul ne l'aimera, nul ne l'aura comprise... _________________________________________ Sauf peut-être toi, ho amour perdu Douce ébène aux seins gorgés d'amour Qui oubliera surement mon âme mise à nue et seul, je reste sur ce banc, le cœur lourd. Poème original de Émile Nelligan, sauf la dernière strophe qui est de moi.

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