Ce soir-là, la mer était en furie, le vent hurlait, la pluie s'écrasait d'un ciel si noir qu'on aurait pu croire que la fin du monde était à nos portes. Certains disent que c'est la colère de Kyuubi qui engendra la tempête.

Alors que le Renard déversait sa rage sur Konoha, détruisant le village, les pauvres marins luttaient contre la folie des eaux. Bataillant pour leur navire, ils ne pouvaient l'empêcher de se déchirer. Ce fut une nuit où la mort frappa et très peu y survécurent.
Au matin, les villageois de Kiri se retrouvèrent sur la plage, chacun grappillant ce qu'il pouvait avant que les autorités locales n'arrivent. Des tonneaux, entre autres, attirèrent l'attention, ainsi qu'un rescapé. Pendant ce temps, au loin, un arc-en-ciel grisonne car un nuage passe devant. Alors que les tonneaux partent chez les Kuriarare, on emmène l'homme à l'hôpital. Tous ignorant ce que contiennent ces tonneaux, le patriarche mis donc ceux-ci en sécurité dans son cellier.
Il faut dire que la famille Kuriarare est crainte au village, surtout depuis que leur fils est devenu un des 7 épéistes, même si elle conserve une place de choix chez les marchands. En d'autres mots, personne n'aurait l'idiotie de tenter de voler la marchandise. Cependant, la nuit fut mouvementée, car on y entendit des bruits. Le vieux Yoppori s'attendait à ce que ce soient des rats, embarqué clandestinement dans leur nouvel arrivage car ils voulaient survivre au naufrage.
Quelle fut sa surprise de découvrir un garçonnet de 8 ans!
Paniqué, le petit se débattait et poussait des cris ressemblant à ceux d'un pinson. À ce moment-là, la matrone entra et réussit à calmer l'enfant. Plus tard, à tête reposée, le couple déplace le petit rescapé à l'hôpital. Une garde de nuit les accueillis et demanda le nom du nouveau patient. Puisque l'enfant n'avait toujours pas parlé, Fushigi fut obligé d'inventer quelque chose. Elle le nomma donc tel qu'elle l'avait vue la première fois.
- Il s'appelle Kotori... et il s'est évanouit!
L'enfant fut envoyé en quarantaine. Sans véritable nom, ni origine connue, il fut traité comme le rescapé de la tempête. Il était donc confiné dans un dortoir aseptisé, avec seul compagnon un marin délirant. De temps à autre, un garde en combinaison passait pour lui amener à manger et prendre des notes sur leur état de santé, mais le reste du temps, il devait supporter les hallucinations de son voisin.
Celui-ci semblait s'adresser aux fantômes de ses camarades, croyant encore être en pleine mer, à combattre la tempête, ou alors il poussait des lamentations sur son environnement immédiat, assurant que l'existence même de ces choses n'était qu'un mensonge. Un jour, il finit même par remarquer Kotori, ce qui déclencha chez lui une crise de nerfs. Le marin vociféra un tas d'inepties incroyables sur l'origine du garçon et sa présence dans la salle, il s'adressa même directement à celui-ci peu avant que l'on ne le déplace dans un autre endroit, isolé. Enfin, Kotori était seul et pouvait penser à sa vie d'avant, tentant de se souvenir comment il était rendu là. Un jour alors que la fin de la quarantaine approchait, des bruits de poursuite s'engouffrèrent dans le couloir et l'attirèrent à la porte. Il y entendit un garçon s'écrier qu'aucune face de hibou ne le rattraperait!
Kotori se mit alors à faire quelque chose qu'il n'avait pas refait depuis l'incident. Il se mit à rire! Il décida alors de briser la quarantaine et d'aider cet inconnu. Il attira donc l'attention de ses poursuivants et de son air le plus menaçant, il donna l'ordre de laisser l'autre enfant tranquille. À la fois amusés et surpris, les agents masqués se dispersèrent, les laissant apparemment seuls. L'autre garçon fut épaté et se présenta finalement à son sauveur :
- Salut, moi c'est Noumu Tate, mais on me surnomme le roi des vents !
À ce moment, tous deux comprirent qu'ils seraient amis et se promirent de partager le même chemin aussi longtemps que leurs souvenirs ne seraient pas revenus.
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